La France se classe encore première en quelque chose !
Au premier rang mondial, oui ! Dans une discipline inconnue au dix-huitième siècle.
Avec quatre-vingts millions de boîtes de tranquillisants vendues chaque année.
Mais la France n’est pas fière de ce leadership.
Pourrait-on, rapidement, diviser ce chiffre par deux ? Ministre de la santé, je m’engage, en moins de trois ans, à diviser ce chiffre par deux.
J’ai la solution. .
Mathématique.
Ministre de la santé, je m’engage à changer la France, je m’engage à exiger des fabricants que le nombre de tranquillisants par boîte soit multiplié par deux ; qui plus est, sans indexation concomitante du tarif de base. J’aurais pu m’exprimer plus simplement mais je m’entraîne pour mes possibles prochains discours.
Et remarquez la substantielle économie de carton et de papier-notice ainsi obtenue.
L’industrie pharmaceutique cédera : c’est impératif Ou nous l’accuserons de fabriquer des malades pour ensuite se donner le beau rôle en proclamant les soigner.
Et si ce n’est elle, c’est donc ses soeurs ! Toutes les industries sont soeurs. Un ministre de la santé, se doit d’obtenir des résultats, d’associer son nom à une réforme majeure, magistrale.
Vous vous demandez peut-être, « combien y a-t-il actuellement de tranquillisants dans une boîte ? » Je n’en sais rien !
Personne n’en sait rien !
Impossible d’en savoir plus, les journalistes reprennent en boucle l’information : quatre-vingts millions de boîtes de tranquillisants vendues chaque année.
A croire que tout le monde se gave et personne n’a le réflexe de lire le nombre qui doit quand même être noté sur la boîte !
Et je vous le promets, dès que je serai ministre, les journalistes seront priés, comme maintenant, de ne pas communiquer cette information.
Les journalistes savent qui les fait vivre, ils acquiesceront. Il en va de la santé nationale.
LIENS
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